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Françoise Bos et Barbara Schröder
SANS TITRE OHNE TITEL
INVITATION
Chères et Chers !
Soyez les bienvenu-e-s vendredi 27 janvier 2012
à 21 H 00 à la Galerie d’Art Chez moi, Chez toi,
9 rue Gauthier, quartier Gambetta,
pour la lecture de
POÉSIE PRATIQUE - POESIE UND PRAXIS
de Jutta Jahn
Lecture de textes français : Françoise Bos
Harpe celtique et d’autres instruments : Barbara Schröder
PAF 3 € membres, 5 € non membres ;
places limitées, veuillez bien réserver :
http://www.chezmoicheztoi.net/read.php?id=FXV2833
04 66 21 07 31
Soirée Spéciale dans le cadre des LUMIÈRES DU NOIR,
exposition de peinture d’Asgeir Andersen
* * *
Lecture de POÉSIE PRATIQUE de Jutta Jahn
Pourquoi " POÉSIE PRATIQUE " ?
Derrière ce titre, d’apparence contradictoire, se cache toute une philosophie.
Depuis la nuit des temps, l’être humain a des besoins basiques de chaleur, de nourriture, d’habitat, de travail (dans le meilleur sens du terme), mais aussi de beauté et de spiritualité.
Musique, danse, chant, écriture, peinture, sculpture, architecture… sont des manifestations de ce besoin de base. La pratique de ces arts est en même temps la preuve d’un potentiel de créativité en chacun et chacune. Nous possédons tous et toutes une capacité de perception et la volonté de créer cette beauté, de vivre cette spiritualité d’une manière ou d’une autre, simple ou élaborée, mais irrépressibles.
Nous apercevons notre entourage par nos sens : voir, sentir, toucher, entendre, goûter sont nos outils pour faire le travail de comprendre le monde et nous-mêmes, pour exprimer nos sentiments de joie, de rage, de deuil…
Nous sommes quotidiennement entourés de beauté naturelle et artificielle ainsi que de douceur et de cruauté humaine. Ces aspects nous sont innés et créent des conflits. Pour pouvoir les résoudre, il faut les nommer, les affronter au lieu de les fuir.
Une façon de les affronter est, parmi d’autres, la poésie.
Les textes de POÉSIE PRATIQUE chantent la beauté dans notre quotidien, dans la vie de nos sens, dans les défis de notre existence. Comme des instantanés dans la photographie, ce sont des moments poétisés dans la pratique de tous les jours.
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Lesung POESIE UND PRAXIS von Jutta Jahn
Warum "POESIE UND PRAXIS" ?
Hinter diesem Titel, scheinbar widersprüchlich, verbirgt sich eine ganze Philosophie.
Seit Urzeiten hat das menschliche Wesen die Grundbedürfnisse Wärme, Nahrung, Wohnung, Arbeit (im besten Sinne des Wortes), aber ebenso das Bedürfnis nach Schönheit und Spiritualität.
Musik, Tanz, Gesang, Schreiben, Malerei, Skulptur, Architektur… sind Manifestationen dieses Grundbedürfnisses. Das Ausüben dieser Künste ist zugleich der Beweis für die Existenz eines Potentials von Schöpferkraft in jedem und jeder. Wir besitzen alle eine Wahrnehmungs-Fähigkeit und den Willen zum Schaffen dieser Schönheit, zum Leben dieser Spiritualität in dieser oder jener Weise, einfach oder hoch entwickelt, aber ununterdrückbar.
Wir nehmen unsere Umwelt durch unsere Sinne wahr : Sehen, Riechen, Fühlen, Hören, Schmecken sind die Werkzeuge, mit denen wir die Arbeit vollbringen, unsere Umwelt und uns selbst zu verstehen, unsere Gefühle von Freude, Wut, Trauer… auszudrücken.
Wir sind alltäglich umgeben von natürlicher und künstlicher Schönheit sowie von menschlicher Sanftheit und Grausamkeit. Diese Aspekte wohnen in uns und schaffen Konflikte. Um sie zu lösen, müssen wir sie benennen, sie angehen, anstatt sie zu vermeiden.
Eine Art und Weise, sie anzugehen, ist, unter anderen, die Poesie.
Die Texte der POESIE UND PRAXIS besingen die Schönheit in unserem Alltag, im Leben unserer Sinne, in den Herausforderungen unserer Existenz. Wie fotografische Schnappschüsse sind sie poetisierte Momente in der Praxis unseres Alltags-Lebens.
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Reading of PRACTICAL POETRY by Jutta Jahn
Why "PRACTICAL POETRY"?
This apparently contradictory title is based on a deep-rooted philosophy.
Since the dawn of time, the basic needs of human beings have been warmth, food, housing, and work (in the best sense of the word), as well as beauty and spirituality.
Music, dance, singing, writing, painting, sculpture, architecture…, are manifestations of that basic need. To practice these arts is the proof of the creative potential within each person. Every man and every woman possesses a capacity of perception and the will to create that beauty, to live that spirituality, in one way or another, simple or elaborate, but irrepressible.
We perceive our environment through our senses: sight, smell, touch, hearing, and taste are the tools we need to go about the task of understanding the world in which we live and ourselves, to express our feelings of joy, rage, mourning…
In our everyday lives, we are surrounded by natural and artificial beauty as well as by human sweetness and cruelty. These are the innate aspects which create conflicts. To resolve them, we have to name them, to face them instead of avoiding them.
Poetry is one way, among others, of facing them.
The texts in PRACTICAL POETRY sing the beauty of our everyday existence, of our sensual life, of the challenges facing us. Like snap-shots in photography, they are poetized moments of our everyday practice.
25.11.2011 (correction du texte anglais: Charles La Via) JJ
Veuillez voir plus bas...
OBJETS SONORES ET NONSONORES
de Jutta Jahn
16 au 22 octobre 2011
Espace Tombereau
14 rue Notre Dame
F - 30000 Nîmes
Copyright © photos Photos JJ
Cet été, nous avons créé à Nîmes l'association loi 1901
BAL = Bureau Art et Langues
N° W 302008857, obtenu le 1 août 2011 par la Préfecture du Gard.
Nous serions ravis de vous compter parmis nous en tant que
membre avec une cotisation de 15 € par an.
Le prochain événement de BAL est prévu au Télémac Théâtre
de Nîmes du 22 au 25 mars 2012 = 4 soirées de danse
(montrée déjà en avril 2011) :
B L A N C MOUVEMENTS SUR PIANO
Musique : Erik SATIE
Chorégraphie et danse : Jeanne-Nora BENNOUAR
Piano : Isabelle DUBOIS
Mise en scène : Jutta JAHN
Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à nous contacter :
Ci-dessous, vous trouverez un extrait de nos statuts.
Bonne journée à vous !
Cordialement,
Jutta Jahn
TITRE I - NATURE - BUTS – AFFILIATION
Article 1 : Forme - Dénomination - Siège - Durée
Il est créé entre les adhérents aux présents statuts, une association
régie par la loi du 1 juillet 1901 et le décret du 16 août 1901.
L’association a pour dénomination " BAL = Bureau Art et Langues ".
Son siège social est fixé c/o Jutta Jahn, LE GOYA, 322 rue Henri Bergson, 30000 Nîmes, ce dernier pourra être transféré en tous lieux par
simple décision du Conseil d’administration.
Sa durée est illimitée.
L'association sera déclarée à la Préfecture de Nîmes (Gard).
Article 2 : Rôle, buts et objet de l’association
L'Association a pour objet de contribuer à la diffusion et à
l’expérimentation de l’expression artistique dans les domaines de la danse contemporaine, de la poésie et des arts plastiques. Cela dans un échange international, mais tout d’abord
franco-allemand.
L'Association s’engage à ne pas détourner à des fins religieuses ou politiques l’objet des présents statuts.
L’association s’interdit toute forme de discrimination.
TITRE II - LES MEMBRES
Article 3 : Les catégories de membres
L'Association se compose de :
· Membres d’honneur : le titre de membre d'honneur peut être décerné par le Conseil d’administration aux personnes qui rendent ou ont rendu des services importants à l'association. Ils sont dispensés du paiement de la cotisation annuelle et ont le droit de participer aux Assemblées Générales avec voix consultative. Ce titre peut être retiré par le Conseil d’administration.
· Membres actifs : sont désignés comme membres actifs, les personnes physiques membres de l’association participant régulièrement aux activités développées par la présente association et versant une cotisation annuelle fixée par l’Assemblé Générale.
· Membres bienfaiteurs : les membres adhérents qui versent une adhésion annuelle supérieure au taux fixé chaque année par l’assemblée générale.
...
2ème déliberation de l'assemblée générale constitutive du 7 juillet 2011
L'assemblée générale constitutive a élu les premiers membres du conseil d'administration.
Présidente : CORDT, Gabriele, nationalité allemande, St Pierre de la Fage.
Trésorier : ANDERSEN, Asgeir, nationalité française, Nîmes.
Les membres du conseil ont accepté ces fonctions.
...
Veuillez voir plus bas...
À TOUCHER
Exposition
d’OBJETS SONORES
ET INSONORES
de Jutta Jahn
du 17 au 22 octobre 2011
de 10 à 18 H 00
Espace Michel Tombereau
14 rue Notre Dame
30000 Nîmes
Vernissage
dimanche 16 octobre 2011
à 11 H 00
Contact : 06 45 76 03 25
" Les sept Vertus "
Copyright © photo : Robert Roudil
"MODE D'EMPLOI"
Cliquez sur link 1 + link 2 pour pouvoir écouter,
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et allez plus bas, plus bas
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"GEBRAUCHSANWEISUNG"
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und gehen Sie tiefer und tiefer,
um zu sehen...
Terre, Mer, Ciel.
Il n'y a rien d'autre
à en ajouter.
Erde, Meer, Himmel.
Da gibt es nichts Anderes
hinzuzufügen.
Tulipes du Jardin La jungle
Avant... ...pendant... ...après le ménage du printemps
Chambre d'amis Intérieur
Cuisine Apéro Salle à manger
Salon avec " cheminée " En attendant le feu Femmes au feu
Sieste La DOUCHE !
Habitant Le Noyer Habitant
Sentier dallé Mistral Nature vivante avec vélo Marelle et Arum
Bulles Mini-Potager... ...protégé des escargots Spirales gourmandes
Champignon Jeu d'équilibre Toni's Object La Hache et le Poisson
Musique des Fées
Chat voisin Petit à petit, l'oiseau fait son nid Chat voisin
Chats de Justin, le petit voisin
Champ derrière le Jardin
© photos : Jean-Marc Sohier et JJ
Entrée - Einfahrt - Entrance
Grâce à la générosité de mon amie Barbara Koch d'Hanovre, Le Jardin existe depuis 1996.
Je l'entretiens avec amour et courbatures mais chaque année avec la même passion.
Il accueille tous les gens qui savent savourer sa bienfaisance rustique
- malgré les moustiques, malgré l'absence de l'électricité et de l'eau potable.
L'eau et des gros glaçons faits maison de mon appartement en ville assurent
le confort estival.
La douce lumière des bougies et des lampes à pétrole éclairent les nuits étoilées
du mois d'avril jusqu'à la fin septembre.
Plus d'images : Ô Jardin... (2)
Dank der Grosszügigkeit meiner Freundin Barbara Koch aus Hannover existiert
Le Jardin seit 1996.
Ich unterhalte ihn mit Liebe und Muskelkater, aber jedes Jahr mit derselben Leidenschaft.
Er empfängt all die Menschen, die seine rustikalen Wohltaten zu schätzen wissen
- trotz der Mücken, trotz der Abwesenheit von Elektrizität und Trinkwasser.
Wasser und hausgemachte Eisblöcke aus meiner Stadtwohnung sichern
den sommerlichen Komfort.
Das sanfte Licht von Kerzen und Petroleumlampen erhellt die Sternennächte
von April bis Ende September.
Weitere Bilder: Ô Jardin... (2)
Thank the generosity of my friend Barbara Koch from Hanover Le Jardin exists since 1996.
I keep it alive with love and muscular ache but every year with the same
passion.
It receives all the people who know to savour it's rustic well-doing
- in spite of the mosquitos, in spite of the absence of electricity and drinking-water.
Water and big home-made ice cubes from my flat in town make certain
the comfort in summer.
The soft light of candles and petroleum lamps illuminate the starry nights
from april until the end of september.
Further images: Ô Jardin... (2)
Vignoble en face - Weinfeld gegenüber - Vineyard opposite
© copyright photos : JJ
Prose hautement poétique du 27 janvier 2011
de Gilbert LACASSIN (site Web " Le Poéfil " link) sur
l’Exposition OBJETS SONORES ET INSONORES
de Jutta Jahn à la Galerie Chez moi, Chez toi :
Flâneries dans la forêt de rouille
Par un matin givré, voilà que j’ai poussé sur une porte, sise dans une ruelle enfumée par Gauthier, au lieu-dit d’Andersen qui pourrait bien être un conte…
Palier de compression, ascension d’escalier… et me voici… en forêt ! Et… peut-être perdu... ?
Serais-je donc inclus, éperdu dans ces bois que les pas doux d’Alice ont sans doute foulé... ? Pour mieux m’y (re)trouver, alors, avec un vrai délice !
Pour l’instant tout ici est silence, rigidité… les arbres me surveillent, légèrement inquiets, avec méfiance… Mon souffle s’est soudain arrêté… Comme aucune autre forêt, celle-ci n’est ordinaire : ses bras, ses feuilles, ses mains, sont… de métal rouillé ! Des morceaux du bestiaire que façonne la nuit pour défier le jour… de ces rêves qu’on fait quand les volets fermés sont les miroirs des Lunes…
Et ces âmes d’acier sous leurs manteaux de rouille qui hèlent mes regards à travers la forêt... !
Car des bribes, des tronçons de phrases sont jetés, deci delà, par chaque apparition encore ensommeillée des vapeurs de l’aurore :
« Extraterrestres en couple…
« Pierre contre fer…
« Lutte inégale entre le cancer et l’érosion… l’outil est le bref prolongement de la vie de l’homme, la pierre le semis du chaos extra-solaire…
« La rouille, le fertilisant, le sang des terres d’ocre…
Et ces fines spirales qui roulent sur la nuit aussi bien que le jour, comme ces boules d’herbes folles sur les champs du néant, où le vent incessant est leur source de vie…
Ici, têtes de bèches quelque peu cabochardes voire même revêches, sous leurs profils de chèvres, survolant terrains vagues, vieilles friches clochardes, arrières basses-cours…
Ici encore, fragments de tuyaux d’orgue dans un accord parfait…
Là, charrues dont les socs jadis pourfendaient les champs, le sol, à présent devenus focs sur les ailes du vent…
Le vent… ?
Justement le voici le voilà, le vieil Eole, qui, s’élançant de sa plaine, vient s’immiscer dans cette forêt métallique, qui aussitôt oscille, vacille, balance… et bientôt, des murmures, des éclats de voix, des rires sympathiques emplissent enfin les bois d’une moisson de sons, vraie symphonie, pastorale livrée… :
Les deux extraterrestres, heureusement échappés de l’ère binaire, murmurent en vieux Terrien(s) de l’âge de bronze ; les orbes d’acier enlaçant le néant, se donnent soudain des baisers troublants qui trouvent le point G, où leurs ondes concentriques plissent l’espace-temps ; les haches se rachètent d’avoir fendu le bois et abattu des arbres, à présent dans la paix et peut-être la joie… haches naguère de guerre, qui ont jeté le manche bien loin de la cognée, pour ne plus fendre désormais que le mur du son, avec de jolies voix tendres… et le galet ne prend aucun gant avec le gong, pour, en un choc frontal mais amical, nous transporter à la vitesse du son - autant dire - illico, dans l’air frais du Népal, à Bombay dans l’encens et le thé, au chaud à Bamako…
Et que le vent joue à vouloir leur faire peur, c’est le volume sonore qui monte, sans aucune agressivité, par delà le faîte des arbres, s’élançant à son tour dans le pays d’Eole, la plaine à l’entour, pour y faire la fête…
Et même si le vent se tait dans l’étrange forêt, notre respiration, le moindre de nos pas, y font naître murmures, chuchotements et bien jolis aveux…
Dans l’espace à côté, c’est la clairière aux insonores… le règne du soi-disant silence… mais bien vite, les fantômes rouillés se mettent à nous parler, outre-passant nos yeux, pour y faire vacarme :
La cage nous rappelle ce que nous oublions trop : qu’elle ose y détenir jusqu’aux petits oiseaux que d’aucuns imbéciles croient entendre chanter, mais aussi, qu’hommes et femmes y condamnent leurs cœurs dans l’écheveau d’acier et l’enfer spiralé, celui de ces passions qui nous donnent la rage…
Entre les cages, c’est l’exubérante friche, le bouquet aux herbes folles, la folle avoine de la vie… d’ailleurs, dans la cage d’à côté, voilà que la spirale y a déjà foré le toit et s’apprête à prendre son envol, pour y visser au ciel son cœur de voie lactée… là, une belle pierre qui roule avec son œil d’opale ou encore d’albâtre, albatros aux ailes débarrassées des mousses, bien trop éphémères… et tous ces personnages quelque peu filiformes quoique parfois gros, qui jouent sur le piano…
Mais… j’ai failli oublier... !
Ce nid comme un cactus, bardé de défenses envers les agresseurs, tapissé de douceur en son for(t) intérieur… et l’entendre, en palpant le silence de ces bois, louer l’amie dorée, sur un air de haut-bois, perché(e) dans son combat pour y couver la Paix…
Titel: Chez Moi, Chez toi, die Galerie, die zum Berühren einlädt